Après l'Appel du 18 juin, la FFMC pourrait durcir ses actions

Profitant de la commémoration de l'Appel du 18 juin 1940, la FFMC a lancé son propre cri d'alerte (lire MNC du 15 juin 2010 : pique-nique géant FFMC et Appel du 18 Juin) auquel les motards ont répondu présents à travers des actions plutôt bon enfant... mais la situation n'évolue pas.

L'appel des motards du 18 juin semble pourtant avoir été entendu puisque 60 préfectures on été prises d'assaut en France, mais la FFMC ne souhaite pas communiquer sur le nombre de personnes mobilisées en raison de la "configuration inhabituelle" de ces rassemblements.

Les médias télé et radio se sont montrés plus présents que d'habitude, mais le problème persiste : la concertation sur les deux-roues motorisés menée depuis un an entre les acteurs du monde de la moto et les pouvoirs publics (lire MNC du 27 mai 2009) ne débouche sur rien.

"Nous sommes écoutés mais pas entendus et nous n'obtenons rien", regrette Philippe Leduncq du Bureau national de l'association de défense des motards : "ils essayent de nous contenter avec la formation obligatoire de 7 heures pour les détenteurs du permis B qui acquièrent un 125 à partir de juillet 2010, mais à côté pas de défiscalisation, pas de politique de base. Le gouvernement ne pense qu'à la politique du chiffre et de la répression"...

Le rendez-vous du 18 juin avait donc pour but de (re)donner en direct, aux représentants de l'Etat que sont les préfets, les revendications ignorées : la légalisation de la circulation entre les files dans les embouteillages, des mesures fiscales incitatives pour favoriser le port d'équipements de protection adaptés, le refus du contrôle technique des deux-roues motorisés et la mise en avant de la formation et de l'éducation.

Philippe Leduncq prévient maintenant que la FFMC n'exclut pas la possibilité de changer ses actions "bon enfant" en actions "plus radicales, car c'est ce que nous demandent les motards : assez de bla-bla, des actes !"

On se souvient qu'il y a 30 ans, alors que la vignette moto était en vente, les motards n'étaient pas allés l'acheter. "Il faudra faire la même chose et ne pas allez au contrôle technique s'il est mis en place", conclut-il.