Le secrétaire d’Etat aux Transports compte sur la loi de programmation de la sécurité intérieure (Loppsi), discutée en février 2010 au Parlement, pour améliorer la sécurité routière par des mesures plus répressives encore. Au menu, confiscation des véhicules interpelés en très grand excès de vitesse, et revente au profit de l’Etat...
En marge de l’annonce du bilan provisoire de l’accidentologie 2009 le 7 janvier, le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau a expliqué au journal L’Alsace qu’il fallait passer « la surmultipliée » en 2010.
Un pallier. « On est dans une période de pallier », a commenté le ministre (4262 personnes sont mortes sur les routes françaises en 2009, contre 4275 en 2008, bilan provisoire). « Donc, maintenant, il faut qu’on passe la surmultipliée pour atteindre l’objectif des 3000 tués en 2012. » Un horizon défini par le chef de l’État. 2012, c’est la date de la prochaine élection présidentielle française…
Loppsi, la recette miracle. Dominique Bussereau affiche une recette destinée à y parvenir, et ce n’est pas du domaine de la formation : « On dispose d’un instrument législatif, la Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi), qui sera examinée par le Parlement à partir de février 2010. On a des idées de mesure d’immobilisation plus rapide des véhicules : l’immobilisation immédiate dans certains cas d’excès de vitesse par exemple. »
Loppsi prévoit même la cession à l’État et la revente par celui-ci du véhicule « coupable » en cas de très grand excès de vitesse. Un arsenal économico-répressif des plus contraignants. En juillet 2009, la FFMC appelait les motocyclistes à se mobiliser contre Loppsi en écrivant aux députés afin de souligner le caractère abusif d’une telle mesure. La lettre-type est toujours disponible sur le site de la FFMC…