Inédit en France. Le département de l’Allier va équiper le bord de ses routes de panneaux de signalisation éjectables en cas de choc. « Deux mille ensembles de signalisation vont être équipés de ce dispositif », a indiqué à l’AFP Jean-Paul Luminet, directeur de l’équipement au Conseil généra du département. « En 2008 (…) nous avons recensé 50 accidents contre un panneau et une quinzaine ont entraîné des blessures, légères à graves », précise-t-il.
C’est au niveau de l’embase de la signalisation que se situe l’astuce : une pièce en fonte prend place entre le socle en béton et la bride qui fixe le mât, et permet au « panneau fusible » d’être éjecté au moment d’un choc. La violence de celui-ci est alors atténuée.
La percussion d’un panneau classique à 100 km/h, par exemple, génère un enfoncement d’environ un mètre sur un véhicule carrossé, détériorant l’habitacle. Avec le système baptisé « Syst-eject », l’enfoncement se limite à 40 centimètres.
Répandu en Amérique du Nord et en Europe du Nord, le système n’est toutefois pas encore homologué, en France, par le ministère des Transports.
Des décideurs locaux qui se préoccupent de sécurité, en se penchant sur les dangers des infrastructures routières plutôt que de céder aux sirènes de la répression, on ne peut que soutenir la démarche. Dans le même ordre d’idée, le 11 décembre 2009, une centaine d’élus de l’Allier manifestaient pour dénoncer les carences de l’État, qui délocalise l’entretien des routes mais pas les moyens de l’effectuer (voir liens).
Allez, encore un petit effort et la prise en compte des motos sera systématique dans les projets d’aménagements sur le territoire français (rails doublés, peintures au sol non glissantes, etc.). Mais si, mais si, restons optimistes !
G.A. (29/01/2010)