Le ministre de l’Intérieur a confirmé, ce vendredi, que les motards devenaient la principale cible des contrôles routiers. En déplacement au péage de Gerzat (Puy-de-Dôme), il a expliqué au Parisien : « il a été décidé de cibler les motards, qui représentent un tiers des tués en juillet »...
Le ministre de l’Intérieur a confirmé, ce vendredi, que les motards devenaient la principale cible des contrôles routiers. En déplacement au péage de Gerzat (Puy-de-Dôme), il a expliqué au Parisien : « il a été décidé de cibler les motards, qui représentent un tiers des tués en juillet avec 144 morts », rapporte Leparisien.fr.
Analyse superficielle des chiffres. Ces propos bruts, sans aucune analyse des circonstances du décès de ces 144 personnes, confirment ce que nous énoncions dans nos différents articles suivant la publication, par la Direction à la sécurité et à la circulation routières (DSCR), du bilan des accidents de la route en 2009. Le ministère de l’Intérieur s’empare du dossier, et le traite comme les autres problématiques liées à la sécurité : avec une fermeté que d’aucuns qualifieront d’aveugle.
Vendredi 13 de malheur ! Ce vendredi 13 août 2010, Brice Hortefeux a donc visé la minorité circulante des motocyclistes. Il a expliqué, à la barrière de péage (joli symbole, les autoroutes payantes !), avoir ordonné « aux préfets et aux forces de l’ordre d’accentuer leur effort, vers trois priorités ». Il leur a demandé trois opérations de contrôle de vitesse, par jour et par département. Avec un contrôle « systématique et ciblé des motards », et une multiplication des contrôles de la condition physique des chauffeurs routiers comme de l’état de leurs véhicules. Vous rêviez d’un État policier ? Brice Hortefeux l’a fait.
Nicolas Grumel - 13/08/2010