Hallucinant témoignage, livré dans le quotidien Le Parisien du mercredi 24 février 2010... Une jeune femme a recours à un transporteur de personne à moto. Elle raconte qu’ils empruntent l’autoroute A6, embouteillée. Plusieurs deux-roues s’engagent entre les files de voitures à l’arrêt. Le transporteur et sa cliente empruntent également l’inter-files. La colonne de deux-roues est précédée d’un véhicule de police ayant actionné son gyrophare, sans doute pris par une urgence. Mais après plusieurs centaines de mètres durant lesquels motos et scooters suivent la voiture de police, celle-ci s’arrête et demande aux deux-roues de se ranger. Les fonctionnaires distribuent les prunes de 90 euros, avec retrait de trois points sur le permis, au motif qu’il est interdit de circuler entre les files de voitures !
Jackpot avec les carnets à souche
Ce piège à motards est hélas courant sur les voies rapides urbaines de la région parisienne. La pratique de la circulation inter-files par les deux-roues est pourtant devenue une coutume respectée par les automobilistes qui la connaissent. La FFMC demande depuis plusieurs années aux gouvernements successifs de rendre légale cette pratique, qui n’est pas dangereuse si le motocycliste respecte un différentiel de vitesse inférieur à 20 km/h avec les automobilistes, et si ces derniers ont appris lors des cours de conduite à intégrer les deux-roues dans leur environnement routier. Seulement voilà, au nom d’une politique répressive qui contribue à renflouer les caisses de l’État, aucun ministre n’a jamais pris la décision de légiférer dans ce sens. La FFMC appelle les motocyclistes et scootéristes à manifester le 13 mars, afin de défendre cette revendication.
Nicolas Grumel (24/02/2010)