A l'initiative - louable - de la préfecture de police et du rectorat de Paris, près de 500 collégiens et lycéens ont assisté hier gratuitement sur le circuit Carole (93) à une journée de sensibilisation aux dangers de l'utilisation d'un scooter ou d'une moto.
Encadrés par des moniteurs du centre de formation motocycliste spécialisé de la préfecture de police, ils ont participé à des ateliers pour apprendre à mieux piloter un deux-roues motorisé en étant sensibilisés aux spécificités du déplacement en zone urbaine ainsi qu'aux dangers de la vitesse, de l'alcool et du manque d'équipement. Des jeunes titulaires du permis moto, du permis auto se déplaçant en 125 cm3 ou conducteurs de scooters ont en outre pu bénéficier d'une formation sur leur propre engin.
Ces jeunes utilisateurs (actuels ou futurs) de deux-roues motorisés ont également assisté à un crash-test entre une voiture roulant à 50 km/h et un scooter. "Dans ce cas, le motocycliste a 95% de chance de mourir sur le coup", a expliqué le cascadeur face à des jeunes frappés par la violence du choc.
"Nous sommes très inquiets face à l'augmentation de la mortalité des conducteurs de deux roues", a dit Françoise Hardy, chargée de la sécurité routière à la préfecture de police. En Ile-de-France, sur les neuf premiers mois de 2009, 167 des 347 victimes étaient des motocyclistes, selon Mme Hardy. "Nous multiplions les contrôles de police des deux-roues, au niveau de l'alcool et de la vitesse", a-t-elle indiqué, ajoutant que "tous les jours, il y avait des programmes de prévention dans les écoles, collèges, lycées et universités".
Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, a rappelé que sur les 36 personnes tuées en 2009 à Paris dans des accidents de la route, 18 conduisaient ou étaient passagers de deux-roues motorisés, soit la moitié des victimes.
En 2008, à la même période, il y avait eu 14 morts en deux-roues qui représentaient un tiers des victimes. "Il faut faire des formations pour lutter contre ce fléau", a déclaré Michel Gaudin à la presse, ajoutant qu'il fallait "trouver un équilibre entre la sensibilisation et la répression". La police serait-elle enfin sur la bonne voie ? A suivre... Restez connectés !