La déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Michèle Merli, a annoncé, le 16 novembre, son intention de prolonger d’une année les États généraux de la sécurité des motos, afin de mieux connaître les problèmes liés à ce mode de transport. Elle a également renouvelé son intention de mener un test sur la circulation inter-files des deux-roues motorisés (2RM), mais aussi sur la possibilité de rouler dans les couloirs de bus.
Les idées loufoques, comme le port d’un gilet fluo, l’obligation d’utiliser un casque intégral, l’installation d’une plaque à l’avant des motos, ont été écartées. Définitivement ou provisoirement ? On ne sait pas encore si tout cela est seulement repoussé d’un an…
En tout cas, le ton donné par Michèle Merli était à l’apaisement. Un revirement dû en partie à la pugnacité du Mouvement FFMC, comme l’atteste Philippe Leduncq, élu au bureau national de la « Fédé » : « Nous travaillons depuis le mois de juin 2009 au sein des Etats généraux ; nos idées orientées vers l’éducation et la prévention ont retenu l’attention des participants. Le gouvernement doit en tenir compte. »
Pression. Parallèlement aux Etats généraux, la FFMC rencontrera, mercredi 18 novembre, le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, avec Michèle Merli. L’association lui a d’ores et déjà envoyé une lettre ouverte (disponible en PDF, cf. ci-à droite). Elle attire leur attention sur la nécessité de trouver des avancées constructives pour la sécurité des deux-roues, sans pour cela tomber dans l’habituel cliché du tout répressif.
Elle interpelle ainsi le secrétaire d’État : « Ne laissez pas passer cette formidable occasion que représente la mise en commun des efforts déployés depuis six mois dans la concertation engagée par ses services. » Et de rappeler quelques axes de travail, majeurs à ses yeux pour une amélioration durable de la sécurité des usagers de 2RM :
Formation, dont un renforcement de celle-ci pour l’équivalence Permis B/125, le maintien de l’accès à la conduite à 14 ans, apprentissage et non examen, lors des montées en puissance.
Equipement : sensibilisation des néo-usagers à l’importance d’un équipement de protection corporel.
Communication : promotion du partage de la route.
Réglementation : intégration des nouveaux usages dans le code de la route, autorisation sous conditions de la circulation entre les files et d’usage des voies de bus.
Infrastructures : prise en compte du 2RM dans la conception et la gestion des infrastructures routière et urbaines.
Même si Michèle Merli concluait, lors de la réunion plénière du 16 novembre, à la nécessité de poursuivre recherches et concertation sur ce sujet, l’initiative semblait nécessaire. Afin, comme on dit, que nul n’ignore…
source motomag.com